S'il
est un exemple d'une législation rendue inapplicable, parce qu'inadaptée
et absurde, c'est bien celui de la législation relative, en France,
à l'accueil des Tsiganes et des Gens du Voyage.
Son
inadaptation est depuis longtemps reconnue. Elle conduit au bafouillage
des collectivités locales. Son absurdité est tue, par convenance
protocolaire. Mais qui peut nier l'évidence de situations sans
issues auxquelles conduisent les effets cumulés de textes dont
les logiques singulières deviennent sans objet, sous le poids
des scories qui les encombrent ? (Première partie : Dire l'habitat)
La
pratique d'un habitat qui favoriserait l'autonomie des personnes
dans leur quotidienneté et leur relation sociale, par la préservation
des modes de vie engagerait dans cette voie. L'habitat adapté
est à la fois un concept et une pratique. Un concept : il rend
compte de l'espace nécessaire à un groupe humain pour vivre et
se manifester. Une pratique : elle propose des modes d'habiter
communautaires par l'aménagement des sols, des bâtis, de la caravane.
(Deuxième partie : Comprendre l'habitat, Colloque UNISAT, Toulenne,
novembre 1997)
Loin
de clore des habitudes ou de neutraliser des manières d'être,
l'habitat adapté, pour les populations itinérantes, facilite leur
visibilité sociale et leur reconnaissance culturelle, mieux que
leur regroupement dans des lieux d'accueil collectifs. Des exemples
de telles réalisations sont donnés pour la région parisienne et
le Sud-Ouest de la France. (Troisième partie : Faire l'habitat)
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