Revue Etudes Tsiganes

Fnasat-Gens du voyage
Fédération nationale des associations solidaires
d'action avec les Tsiganes et les Gens du voyage
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La revue Etudes Tsiganes est éditée par la FNASAT: www.fnasat.asso.fr
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APPEL A CONTRIBUTION N° 73 PREMIER SEMESTRE 2023


La fête

Qu’ils soient musiciens, circassiens ou artistes de scène, les Tsiganes et Voyageurs demeurent des acteurs incontournables de la fêtes, des spectacles et des arts forains. On les sollicite pour animer, par la musique et la danse, mariages, ferias ou fêtes villageoises (Bonini Baraldi F., 2013, Stoichita V., 2008, Pascualino C, 1998). Illusionnistes, prestidigitateurs, montreurs d’animaux, créateurs d’entresorts et d’attractions en tout genre, forains et circassiens ont développé une multitude de manières d’éveiller les sens d’un public désireux de s’extraire de la vie ordinaire (Rosenhaft E. et Sierra M., 2022). Ces temps de fête ritualisés, prenant place dans l’espace public, et proposant des expériences à sensations fortes où le « renversement » devient la norme, nécessitent néanmoins une organisation scrupuleuse qui est la condition même de la possibilité de la fête. Leur mobilité participe aussi de cette capacité non seulement à produire l’événement, mais aussi à apparaître et exister par le prisme de la performance. La vivacité que l’on attribue aux Tsiganes tend à une essentialisation de la capacité à ressentir et exprimer leurs émotions. On discerne donc des processus visant à racialiser les prestations artistiques des Tsiganes et voyageurs mais qu’ils peuvent aussi retourner à leur avantage en jouant avec ces représentations qui les poursuivent.
La fête ne peut se cantonner à un espace-temps événement et de mise en scène. De la liesse collective émanent des corps-à-corps, des mises à l’épreuve ou des jeux de confrontation auxquels les Tsiganes participent également. Ce sont aussi certains rituels carnavalesques ou mascarades qui mettent à l’effigie dans leurs cortèges ou dans leurs jeux des figures tsiganes qui deviennent alors des emblèmes d’appartenance locale, que cela soit pour les moquer ou les honorer (Lougarot N., 2021). En dépit des processus d’essentialisation, l’imaginaire de la fête tsigane reste en effet très opérant dans les industries culturelles qu’il s’agisse du cinéma, de la musique ou de la danse.
Ce numéro propose d’étudier le rapport que les populations tsiganes et voyageuses entretiennent avec la fête sous ses multiples facettes. Plusieurs axes sont proposés aux contributeurs. + d'info



 

Qui sont les Roms, les Manouches, les Sinti, les Gitans, les Voyageurs ? Pourquoi les désigne-t-on comme Tsiganes ou Gens du Voyage ? Sont-ils tous nomades ? Que signifie la sédentarisation pour eux ? En dehors de la France, dans quelles régions du monde
les rencontre-t-on ? Quelles y sont leurs conditions d'existence en termes de travail, d'habitat, de santé, d'éducation des enfants ?
Sont-ils des citoyens à part entière des pays où ils vivent ? Quel avenir peuvent-ils espérer
?

Depuis 1955, la revue "Etudes Tsiganes" répond à ces diverses questions en faisant appel aux meilleurs spécialistes issus de la recherche ou du travail social. Si, dans un premier temps, elle adopte plutôt la forme d'un modeste bulletin d'association paraissant trois à quatre fois par an, elle s'étoffe très vite, notamment en faisant une place de plus en plus grande à la photographie. A partir de1993, elle devient semestrielle et s'organise autour de numéros thématiques : Europe, identité, musique, femmes, mémoire, communication, école, nomadisme… Aujourd'hui, la revue propose une structure plus élaborée avec, autour d'un dossier central, des témoignages, un courrier des lecteurs, des rubriques permanentes apportant des informations diverses sur l'actualité des Tsiganes en Europe et dans le monde, leur musique, les publications scientifiques et la documentation audio-visuelle.

Reconnue, notamment sur le plan international, comme seule revue de référence en langue française dans son domaine de prédilection, "Etudes Tsiganes" se développe plus que jamais comme instrument indispensable d'information rigoureuse et de réflexion à destination des chercheurs, des acteurs sociaux et du public plus vaste des citoyens curieux et engagés.



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Sous la direction de Grégoire Cousin et Gaëlla Loiseau le Conseil scientifique de la revue Études Tsiganes reçoit des articles en vue de publication. Les articles sont publiés après évaluation anonyme par deux réviseurs. Les articles proposés peuvent répondre à un appel à contribution thématique ou être proposés hors thématique (varia). La revue publie dans les champs disciplinaires des sciences humaines et sociales et encourage particulièrement les contributions des jeunes chercheurs.

Vous pouvez envoyer vos propositions d'articles à : contributions@etudestsiganes.asso.fr

Plus d'information sur la procédure de soumission et d’évaluation

Consignes aux auteurs

 

 

 

 

n° 70-71 - La musique populaire rom en Europe - Roma popular music in Europe

À quoi ressemble l'univers de la musique populaire rom/tsigane européenne de nos jours ? Comment en parler et le comprendre aujourd'hui d'un point de vue qui met en avant la popularité conditionnelle de toutes les pratiques musicales roms/tsiganes, surtout à l'ère de la reproductibilité de masse ? Les pratiques professionnelles des musiciens populaires roms/tsiganes peuvent-elles servir de scènes pour la " micro-politique " de la représentation ? Quelles sont les difficultés qu'ils rencontrent pour habiter les différents espaces de reconnaissance ? Enfin, comment ce champ de production culturelle et ses acteurs sont-ils abordés et représentés par les chercheurs locaux qui sont liés à une généalogie académique peut-être différente de celle de leurs homologues du monde anglophone ?
En tentant de répondre à ces questions, ce numéro spécial, vise à présenter un aperçu partiel de la musique populaire rom/tsigane dans différents contextes européens en permettant des comparaisons situées historiquement et ethnographiquement, et cherche à remettre en question les interprétations établies (populaires et académiques) de la musique rom/tsigane. Il aspire à considérer la culture musicale populaire rom/tsigane comme une vision dynamique et importante pour comprendre le positionnement social et culturel plus large des populations tsiganes/roms dans l'Europe d'aujourd'hui.
Les personnes ayant contribué à ce numéro sont toutes des universitaires locaux non-roms. Dans le cadre d'une compréhension flexible et plus ouverte de la musique populaire, les diverses contributions nous invitent à nous déplacer de l'Est à l'Ouest de l'Europe dans notre recherche des particularités du populaire rom/tsigane.

 

n° 68-69 - Dire la langue

Chaque langue est définie par une structure formelle, avec son histoire, sa grammaire, sa sémantique. Elle est aussi un système vivant de formalisation et de communication d'une pensée, un moyen d'expression et d'identification autant pour les individus qui en sont des locuteurs que pour les collectivités qui les regroupent. La romani shib partage ces caractéristiques avec toutes les autres langues contemporaines. Parce qu'elle occupe une place centrale dans la culture des différents groupes tsiganes, la revue s'attache depuis ses débuts à la faire connaître sous ses divers aspects. Ce numéro revient plus particulièrement sur la vitalité de cette langue et son expression concrète, singulière, créative avec, notamment, un dossier consacré aux travaux de Georges Calvet sur les dialectes kalderash et un autre dossier sur la poétesse rom ukrainienne Raisa Nabaranchouk.


 
 
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